Logistique Des moissonneuses sur la péniche

Lorsqu’ils doivent livrer une moissonneuse-batteuse à Roussé, une ville Bulgare située au bord du Danube, depuis leur plate-forme logistique belge de Zeebrugge, le camion présente l’avantage de la rapidité. Il ne lui faut que 5 jours pour parcourir les 2 400 km. En revanche, les services du constructeur doivent déployer toutes leur énergie pour réserver, auprès des transporteurs, des camions équipées de semi-remorques compatibles avec le gabarit des moissonneuses-batteuses modernes. Ceux-ci se montrent particulièrement demandés lorsque la campagne de récolte approche et que toutes les marques veulent livrer leurs machines à temps. Ils doivent aussi prévoir, pour chaque pays traversés toutes les autorisations de convois exceptionnels nécessaires à ces machines pesant près de 24,5 t et prévoir dans le budget le paiement des péages des autoroutes. Un voyage sur une barge,  est plus lent. Il réclame 10 à 15 jours mais il ne demande aucune autorisation particulière et peut regrouper un certain nombre d’expéditions. Cette solution a fait l’objet d’une première expérimentation en 2019. 42 moissonneuses -batteuses et tracteurs de forte puissance Case IH et New Holland ont embarqué sur une péniche à Passau en Bavière et ont descendu le Danube jusqu’à Roussé. Au terme du périple, les inquiétudes concernant d’éventuels endommagements  lors des phases de chargement et de déchargement ont été levés et le bilan a été plutôt positif. L’opération aurait permis d’éviter l’émission de 37 t de CO2 dans l’atmosphère. Désormais, les logisticiens de CNH projettent d’augmenter le nombre de tracteurs et de moissonneuses-batteuses expédiés par voie fluviale en identifiant de nouveaux ports de chargement. Ils réfléchissent également à ajouter des anneaux de chargement à coté des roues des machines fabriquées dans l’usine de Grand Island au Nebraska pour en faciliter le levage et leur chargement dans tous types de barge.